Le papillomavirus humain (HPV) est l’infection virale la plus courante de l’appareil reproducteur. La plupart des hommes et des femmes ayant une activité sexuelle seront infectés à un moment de leur vie et certains risquent de l’être à plusieurs reprises.

Il existe de nombreux types d’HPV. Certains peuvent être des lésions cutanées, génitales non cancérogènes tandis que d’autres types, tels que les 16 et 18*, peuvent provoquer des infections chroniques, ou encore le cancer du col de l’utérus.

La période de contamination critique pour les femmes comme pour les hommes se situe au tout début de l’activité sexuelle. Le HPV se transmet au cours des rapports sexuels, même si ceux-ci sont protégés.

Les types de HPV non cancérogènes peuvent provoquer des condylomes acuminés (tumeurs bénignes), des verrues ou encore le cancer de l’anus et de la verge chez l’homme.

Principaux faits :

  • Le papillomavirus humain (HPV) représente un groupe de virus extrêmement courants dans le monde,
  • Il existe plus de 200 types de HPV, dont au moins 14 sont cancérogènes,
  • Deux types de HPV (16 et 18*)  provoquent 70% des cancers et des lésions précancéreuses du col de l’utérus,
  • Les vaccins contre le HPV sont recommandés par l’OMS et leur utilisation a été approuvée dans de nombreux pays,
  • Les essais cliniques et la surveillance post-commercialisation ont montré que les vaccins contre le papillomavirus humain sont sûrs et efficaces pour prévenir les infections par le HPV : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2012-05/gardasil_cervarix_synthse.pdf
  • Le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses chez les femmes à partir de 25 ans sont des méthodes fiables, efficaces et peu invasives permettant de prévenir le cancer du col de l’utérus.

Comment l’infection à HPV conduit -elle au cancer du col de l’utérus?

Si la plupart des infections à HPV disparaissent d’elles-mêmes et la plupart des lésions précancéreuses se résolvent spontanément, le risque d’évolution de l’infection à HPV vers une maladie chronique ou des lésions précancéreuses vers un cancer du col invasif existe pour toutes les femmes.

Un cancer du col met 5 à 20 ans à se développer en fonction du système immunitaire du sujet (infection VIH, infection VIH immuno-déprimé, système immunitaire affaibli).

Quels sont les facteurs de risque de persistance du PVH et de développement du cancer du col de l’utérus ?

  • Le type de HPV – l’oncogénicité (pouvoir cancérigène du virus),
  • L’état immunitaire – les personnes chez qui les défenses immunitaires sont faibles, comme celles vivant avec le VIH, sont plus susceptibles d’avoir une infection à HPV persistante qui risque d’évoluer plus rapidement vers des lésions précancéreuses ou un cancer,
  • La co‑infection avec d’autres agents sexuellement transmissibles, tels que ceux qui causent l’herpès, la chlamydiose et la gonorrhée,
  • Le tabagisme,
  • La multiplicité des partenaires sexuels.

Lutte contre le cancer de l’utérus

L’organisation Mondiale de la Santé (OMS), en vue d’accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus, recommande une approche globale pour prévenir et combattre ce cancer.

La série de mesures recommandées comprend des interventions tout au long de la vie :

Vaccination anti-HPV

Gardasil 9 est indiqué pour l’immunisation active des individus à partir de 11 ans contre les maladies dues aux HPV.

Sont concernés par ce vaccin :

  • L’HAS (Haute Autorité de la Santé) recommande la vaccination pour toutes les filles et les garçons de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage possible pour tous les adolescents et jeunes adultes (hommes et femmes) de 11 à 19 ans inclus.

A noter qu’en vaccinant les garçons, on protège les filles et les femmes non vaccinées, de l’infection et donc du risque de cancer de l’utérus et de la vulve. En effet, ce virus se transmettant par contact, les hommes peuvent le transmettre aux femmes, autant que l’inverse.

  • Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à l’âge de 26 ans.

Le schéma de vaccination consiste en l’administration de deux doses de vaccin Gardasil 9 chez les 11-14 ans révolus et trois doses chez les 15-19 ans résolus.

Prévention primaire (Filles/Garçons) :

  • Vaccination HPV,
  • Informations sur la santé et mises en garde contre la consommation de tabac,
  • Education sexuelle adaptée à l’âge et à la culture,
  • Promotion de l’utilisation des préservatifs,
  • Circoncision masculine.

La prévention primaire commence par la vaccination contre le HPV des jeunes filles entre 11 et 19 ans, avant le début de leur activité sexuelle. Il en est de même pour les garçons.

Prévention secondaire (Femmes à partir de 25 ans) :

  • Dépistage avec test haute performance de qualité équivalente ou supérieure au test HPV,
  • Suivi d’un traitement immédiat, ou le plus rapidement possible, des éventuelles lésions précancéreuses.

Prévention tertiaire Traitement du cancer invasif à tout âge :

  • Chirurgie,
  • Radiothérapie,
  • Chimiothérapie,
  • Soins palliatifs.

Sources : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/human-papillomavirus-(hpv)-and-cervical-cancer

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3160954/fr/gardasil-9-vaccin-papillomavirus-humain-9-valent-recombinant-adsorbe

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3135747/fr/la-has-recommande-de-vacciner-aussi-les-garcons-contre-les-papillomavirus

https://www.mesvaccins.net/web/vaccines/523-gardasil-9